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 Topics d'Eric sur My Lips On Your Lips.

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Topics d'Eric sur My Lips On Your Lips. Empty
MessageSujet: Topics d'Eric sur My Lips On Your Lips.   Topics d'Eric sur My Lips On Your Lips. EmptyVen 20 Déc - 14:13

    Et, si le temps ne guérissait point de telles blessures, de telles cicatrices ? Que nous ne sommes que de simples grains de poussières. De toutes petites fourmis, qu'on pourrait piétiner, écraser, sans crier gare. Nous faire disparaître, à jamais, de la surface de la terre. De notre globe terrestre ? Et, si le temps s'arrêtait, se figeait, le temps de quelques instants ? Et, si nous étions, tous, étroitement liés. Destinés a reproduire les mêmes erreurs, les mêmes combats, les mêmes schémas ? Et, si le temps ne nous permet de lâcher prise. Ne nous permet, de grandir, d'évoluer, comme il se doit ? Accepter l'improbable, l'avenir. Même si nous n'aimons guère, toujours, cela... Et, si le temps ne nous fait, que nous sentir coupable. Nous donne la vague impression, que le sol s'écroule, se dérobe sous nos pas. Derrière notre tracé, tel un vulgaire, un futile château de cartes ? Et, si le temps n'existait plus ? Et, si la vie n'est que notre seul bien, qu'il ne faut point la mépriser ? Que nous sommes tous et toutes, dans la même situation, dans le même panier ? Et, si nos joies passées, nos souvenirs d'antan n'étaient que de pâles copies, destinées à se détruire. A retourner dans le néant ? Et, si nos nos rêves, nos espoirs les plus fous, n'étaient que le fruit de notre imagination. Qu'il n'est que le résultat, d'un tissu de mensonges, d'une fieffée filouterie. Un doux euphémisme, que notre esprit, se complet à croire, à imaginer, au travers d'un miroir cassé ? A travers les méandres de l'oubli, qui n'est qu'une brume azurée, se couchant sur l'horizon bleu. Sur des teintes violacées ? Qui n'est autre qu'un pâle matin de printemps, qui frissonne encore, sous un hiver de glace ? Et, si nos chairs, nos âmes, devaient en tinter les murs, de leurs couleurs écarlates, à l'amer odeur de rouille ? Et, si l'essentiel nous échappe toujours... Et, si nos compromis, nos sacrifices, briser toute tradition. Toute obstruction ? Qu'elles restent vaines, pour toujours et à jamais, quelque soit les circonstances. En dépit de toutes les données scientifiques... Pour toujours et à jamais... C'est ce qu'on s'était dit, c'est ce qu'on s'était promis. Ensemble, quoi qu'il advienne. Quoi qu'il arrive... Hélas, nous avions rompu, tout deux, notre promesse solennelle. Nous n'étions plus en symbiose, en parfaite harmonie. Nos mains ne sont plus guère liées, à travers ce sablier, qui marque notre épopée, aux douces couleurs chatoyantes. Notre époque dorée n'en était que révolue, désormais. Notre longue histoire, notre amitié, que je croyais si magnifique, si sincère. Si paisible, platonique et réelle, n'est plus que le sombre rappel, de ce que sont nos destins, qui me paraissait si lointain. Elle avait cessé de grandir, de briller, telle une pluie d'étoile. Brûlant dans le firmament, comme cela a toujours été le cas, auparavant. De notre temps jadis. De cette joute lasse, qui nous avait coupé de ce monde, qui n'est que cruel et sans pitié. Qui ne fait que broyer les plus faibles. Nous n'étions plus que de simples étrangers, empreint à l'incertitude, à l'indifférence. Et, cela ne faisait que m'attrister davantage. Ne faisait que m'enterrer vivante. Me brûler, me consommer, lentement. A petit feu... J'avais envie de faire demi-tour, de le retrouver. Sentir ses bras me réconforter, m'entourer de ma frêle silhouette. Me couvrir de bisous magiques, sur ma peau fiévreuse, dans une tendresse infinie. Revoir son doux sourire peindre ses lèvres si douces et pulpeuses à souhaits. Ecouter son rire cristallin et embellir mes jours et mes nuits. Rester auprès de lui, et ne jamais, ô grand jamais, m'en lasser. Contempler son visage. M'attarder sur chaque trait de sa peau, à la couleur enneigée. Aussi belle et douce, comme du satin, de l'ivoire. De la soie. Comme une poupée de porcelaine. Avoir peur de me resserrer contre ce dernier, sans m'imaginer, de lui causer le moindre mal. De le tenir maladroitement, par peur de le briser. De le voir se fissurer et éclater, en mille et un éclat. Comme si je tenais un diamant, dans son écrin en argent. Un oiseau, si fragile et dont la beauté n'a d'égale à quiconque osait s'en approcher. Et, ne jamais le lâcher. Toujours le soutenir et me battre pour lui, contre vents et marrés. Malencontreusement, tout avait basculé, changer du tout au tout. Sans que je ne puisse agir, réfléchir. Sans que je n'ajoute le moindre petit mot, pour nous rassurer. Le consoler... Il n'y avait plus rien... Tout était perdu à jamais. Tout était parti en fumée, et dont les lambeaux s'en arracher, un peu plus encore. Nous entourer, pour nous retenir prisonniers. Dont nos cris de stupeur et d'effroi, restés cacher. Inavoués, mais, dont nous suffoquions. Endurions, dans le silence le plus total, le plus complet. Mes spectres remontaient à la surface, venaient me hanter, me tourmenter. Je ne suis plus aussi forte et courageuse qu'autrefois. Je ne suis plus la même. Et ce, en seulement une semaine... Tout ça, pour un simple petit baiser, qui a première vue et aux yeux de certains, semblait, tout à fait, innocent et enfantin. Et, pourtant... Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Ce fut un baiser de trop, selon moi. Mon petit prince n'aurait jamais dû faire cela. Ce n'était point une chose qui se faisait entre nous. En tout cas, pas de cette manière... J'avais beau méditer, lui chercher toutes les excuses possibles et inimaginables. Essayer de passer à autre chose, de faire comme si rien ne c'était passé. En vain... Mais enfin, quelle mouche l'avait piqué ? Pourquoi avoir agis ainsi ? Avait-il eu peur, durant tout ce temps. Au demeurant ? M'avait-il embrassé, parce qu'il était effrayé que je le laisse, l'abandonne, comme un pauvre chien errant ? Non, je ne pense point que ça soit cela. Avait-il songer au fait, qu'il prenait, peut-être, moins de place dans mon coeur. Qu'on se voyait, un peu moins, que de coutume, de raison ? Je l'ignorais totalement, irrévocablement. Mais, jamais, je n'aurais chercher a le blesser, à lui faire comprendre cela. Car, c'était vraiment tout le contraire... J'adorais Eric. Je tenais à lui, comme à la prunelle de mes yeux. Un rien me mettait dans tous mes états, quand je voyais qu'il était dans un sale état. Je ne pouvais supporter l'idée, qu'on s'en prenne à lui. Qu'une moindre chose, le tracasse. J'avais toujours cherché à le protéger, à lui faire plaisir, quoi qu'il arrive. A ce qu'il ne manque de rien. Je l'avais toujours mis sur un piédestal. Il a toujours été mon petit prince, l'un des piliers, qui constituait ma vie. Mon existence tout entière tourner exclusivement, autour du beau jeune homme. Il était mon tout, ma lumière dans un océan rempli de ténèbres. Je ne pouvais vivre dans un monde où il n'existait pas. Pourtant, aujourd'hui... Ce pilier était sur le point de s'effondrer, de s'écrouler, et, j'avais peur de cela... Dans tous les cas, le beau brun ne pouvait me sortir l'excuse du « mes lèvres ont, accidentellement, chercher les tiennes, » car cela avait bel et bien était le contraire. Ceci n'avait rien eu d'un incident. Ceci n'avait rien d'innocent. Il savait, pertinemment, que je lui accordais toute l'attention nécessaire. Il savait, parfaitement, que j'étais toujours là, pour lui. Il savait, aussi, que j'aimais Avery, plus que tout, en ce bas monde. Il savait, que nous étions fiancé. A défaut qu'il soit notre témoin de mariage, même... Alors... Pourquoi ? Pourquoi diable m'avoir. Nous avoir fait cela ? Pourquoi avoir sauté le pas ? Pourquoi ce soir-là ? Pourquoi aujourd'hui, pourquoi maintenant. Et non avant ? Aurait-il, ne serait-ce, qu'un tout petit sentiment, qui était, pourtant, plus fort, que notre amitié ? Plus que l'anormal, que de raison ? S'était-il attendu à ce que je réponde à ses attentes, à ses prières. Que je prolonge sous doux baiser passionné ? Non, je ne pense pas. C'était contraire à l'éthique. A tout ce que je crois. Non, il était, tout simplement, impossible, que ce bel apollon m'aime aussi. On ne pouvait pas. Je ne le voulais pas... Quand bien même, ce baiser avait été, en un sens, agréable. Même si mon petit Rick embrasse comme un dieu, et non, je n'exagère en rien, il savait que je ne pouvais me montrer infidèle, à l'égard de mon fiancé. Ou, du moins, je lui en avais donné la certitude, depuis... Je le regrettais, oui. Je voulais que tout s'arrange, entre nous. Je ne voulais le perdre, en aucunement... Peut-être avais-je été un peu fort. Peut-être que j'avais dramatisée, exagérée les choses, en me reculant. En prenant la fuite. En courant à en perdre haleine, et m'évaporer, dans une nuit étoilée. Sous une lune blafarde, certes, mais je n'avais sû agir autrement. Cela avait été ma seule idée, qui avait réussi à me percuter de pleins fouets. Réussi à me faire réagir à temps. Avant que tout ne s'arrête, ne soit trop tard. Avant que la situation ne s'envenime davantage. Et puis, il fallait l'admettre, c'était mieux, que de le repousser, avant même de le gifler... Non ? Pauvre fou qu'est ce petit bout d'homme... A quoi avait-il songé ? Pauvre naïf qu'est ce petit être, ce petit ange... Qu'avait-il espéré ? Ce n'était qu'une ombre, une simple pensée, que celui-ci croyait aimé. Qu'est-ce que cela signifiait, pour nous ? A quoi ça se résultait, pour lui ? Non... Je ne pourrais croire l'idée, que le bel apollon ressentait, réellement, quelque chose, pour moi. Ou alors, je me portais à croire qu'il passerait vite à autre chose. Qu'il tournerait rapidement la page. Sans nul doute, qu'il aimait ce qui lui reste inaccessible. En soit, je l'étais... Je filais le parfait amour avec Avery. Oui, qui sait... Ou, peut-être, que j'avais des airs de ressemblance, avec Aileen ? Oui, mais dans ce cas, si c'était envers elle, que ses sentiments diverger, pourquoi diantre, venir à moi ? Bon, d'accord... Je vérifiais toutes les options. Je me cherchais des réponses, déjà, toutes faites. Toutes préparées. J'étais prête à croire n'importe quoi. Tout, oui. Sauf, le fait que cela serait réel, sincère. Envisageable. J'étais simplement effrayée, telle une petite bête traquée. Prisonnière de ses paroisses de verres. Peur que toute mon existence ne devienne qu'une simple chimère. On ne le pouvait point. Je ne pouvais me permettre cela. Enfin... Si, je pouvais le rejoindre, le supplier de pardonner mon écart de conduite. Espérée que ce bel ange, ne m'en tienne guère rigueur. Mon coeur pourrait très bien le choisir, lui, mais... J'ai choisi Avery. Je l'ai toujours choisi. Je l'aimais. Vraiment. Et, je ne pouvais tolérer l'idée de le tromper. De les tromper, tous les deux. Ils méritaient bien plus que tout ça. Bien plus que moi. Ils avaient le droit au bonheur - bonheur que je ne saurais partager, entre eux. Je ne pouvais me couper en deux. Devenir la Swan de mon fiancé et être, également, celle de mon meilleur ami d'enfance. L'était-il, seulement, encore ? J'en doutais fort. Du moins... Je ne croyais plus au fait, qu'Eric viendrait frapper du poing, contre ma porte, pour me demander cela. D'effacer l'ardoise. Malheureusement, le mal était fait. Les dés sont lancés... De toute manière, je ne me sentais d'humeur à le voir, l'écouter. Et, encore moins m'engager, dans ce genre de discussion. Il était, même et probablement, la dernière personne, dont j'avais envie de croiser, au détour d'une ruelle, d'un couloir. Je tenais à lui, oui. Je l'aimais, oui. Même si je n'en donnais l'image, depuis quelques temps, déjà. Mais, je le détestais, tout autant. Je le haïssais de m'avoir fait ça. De m'avoir embrassé. Savait-il, seulement, dans quoi il s'était engagé ? Dans quelle position, il nous mettait ? Et, puis... Que se passerait-il, la prochaine fois ? Oserait-il s'aventurer, une nouvelle fois, sur ce chantier, pour le moins, étroit ? Allait-il m'en vouloir, me traiter de tous les noms ? Sans nul doute, que je le méritais. C'était légitime, certes. Et, j'endosserais mes responsabilités. De toute façon, je n'avais plus grands choix. J'avais mes torts, mais lui aussi, avait les siens. Et s'il plonge, je plonge, tout autant. On serait tout deux, oui... Mais, séparer. Seul au monde - seul nos remords, nos chagrins, viendraient nous ronger. Nous consommer doucement. Lentement. Viendraient nous tenir compagnie, jusqu'à notre dernier souffle de vie. Il suffira juste d'un simple geste. Une seule parole, pour nous faire trébucher, tomber, plus bas que terre. Jusqu'à-ce qu'on ne soit plus qu'un amas de poussière... Et, je voyais, aujourd'hui. Je me rendais compte, en cet instant même, combien l'estime de soi est fragile et dépend étroitement du regard de l'être aimé. Et, combien quelques heures magiques, peuvent colorer des années d'humiliation et de petite vie.

    Une matinée pluvieuse. Une journée sombre, que je connaissais rarement. Un jour, qui me paraissait interminable, monotone. Des heures, au demeurant, que je suivais les cours, sans vraiment y prêter attention. Sans écouter, réellement. J'étais présente, oui, sans être vraiment là, pourtant. Mon esprit embrumé était ailleurs. Mon monde perdait toute saveur, tout éclat de vie. Je perdais mes moyens, mes repaires, sans lui. Et, je me maudissais de l'éviter, de ne lui prêter, que de l'indifférence, du mépris. J'étais une coquille vide, dénuées de sens et d'expressions. Mon coeur n'était qu'un bloc de glace. Une simple poupée de chiffon... A croire que mes rêves, mes souvenirs. Mes espoirs les plus fous, s'étaient envolé, tel un mouchoir au vent. Emporter, dans une spirale grisonnante. Je me sentais seule, perdue. C'est comme si on m'enlevais tout l'air de mes poumons, quand je ne suis pas avec mon bel apollon. J'ai besoin de lui, comme le coeur a besoin d'un battement. Je l'aime de tout mon être, oui. Mais, la vie en veut autrement pour nous... On dit que l'espoir fait vivre, mais, je dirais, plutôt, qu'il fait survivre... Je n'avais besoin que d'une seule chose. Je n'avais qu'une envie : Que cela se termine enfin. Que demain, m'annoncerait un nouveau jour. Qu'il serait meilleur. Que je connaîtrais de nouveau le bonheur. Je voulais, qu'il me sorte de ce trou noir et béant, dans lequel j'avais glissé. Je voulais qu'il fasse reculer, pas à pas, le chagrin, qui me dévorait. Avec son rire cristallin et sa mauvaise foi, qui m'aiderait à vaincre le silence, qui m'emmurait. Hélas, ce n'était guère aussi simple, désormais... Je lui en voulais tant. Je lui en voulais à lui, son doux sourire. Ses sentiments, qui avait réussi à m'anéantir. Comme si nous avions besoin de cela. Comme si c'était le moment... Le mieux était de le retrouver, de lui avouer qu'il me manquait terriblement. Essayer de rattraper, d'arranger la situation, et que tout redevienne comme avant. Mais, comment faire ? Comment sauter le pas, sans être effrayée par l'idée, que le beau jeune homme ne tente quoi que ce soit. N'aille plus loin. Qu'il ne franchisse la ligne, une nouvelle fois ? Rien... Rien ne pourrait me certifier cela. Et, lui causer un quelconque mal, c'était bien la dernière chose, que je lui voulais. Non, je ne pourrais pas. Je ne saurais le tolérer. Et puis, pourquoi tout est si compliqué ? Pourquoi diable, cela nous arrivait ? Il fallait bien que je l'affronte, tôt ou tard, je le savais. J'en avais parfaitement conscience, mais, je ne m'en sentais capable. Je n'en avais point encore la force. Je voulais encore un peu de temps, pour faire le point, réfléchir à tout cela. Malencontreusement pour moi, ce n'était une chose, qui m'était accordée... J'avais eu la mauvaise surprise de sortir de mon cours. De rejoindre une amie, que je connaissais depuis fort longtemps, déjà. Une personne dont, je me sentais tout particulièrement proche. Elle était l'une des seules, ici, qui savait me faire rire, me faire changer les idées. Une personne qui connaissait le moindre de mes petits secrets, et qui n'avait l'audace de me juger, pour autant. Je savais que je pouvais lui faire confiance. Notre amitié était magnifique, authentique. Nous nous protégions naturellement, continuellement. Je me savais qu'elle était toujours de bons conseils, qu'elle me rassurait, instantanément. Elle jouait les entremetteuses, les cupidons, oui. Un peu comme tout le monde, mais, elle ne dérangeait pas. Elle n'obligeait qui que ce soit et n'était point là, pour offusquer, étouffer ce beau petit peuple, avec de vaines paroles, pour le moins désagréable. Chez elle, tout était dans la douceur, dans la retenue. Je pouvais très bien me confier. Soulager ma conscience, et lui raconter ce qui s'était produit, dernièrement, entre mon meilleur ami et moi, mais je ne le voulais guère, pourtant. Du moins, dès que je me retrouvais en compagnie de mon petit prince, dès que nous l'évoquions, dans une conversation animée, elle me taquinait, sur le fait, qu'il pourrait être bien plus. Ce qui avait toujours le don de m'embarrasser. Dans ce genre de condition, j'avais toujours tendance à vouloir faire diversion. A me cacher, au demeurant. Je ne voulais lui raconter tous ces derniers événements, en date, parce que, je me doutais bel et bien, qu'elle ne me lâcherait plus avec ça. Qu'elle me pousserait dans les bras d'Eric. Chose, pour laquelle, je tentais de me battre. Chose pour laquelle, j'évitais le beau brun, justement. Et puis, sans nul doute, que c'était mieux, ainsi... Et, c'est justement pour cette raison, ce point évident, que je sentais mon rythme cardiaque s'emballer, cogner sensiblement, dans ma poitrine. Une brûlure lancinante s'empara de moi. Me faisant grincer les dents, d'amertume. Elle était au courant. Elle venait de me le glisser, sans crier gare, en sautillant comme un cabri. Frappant dans ses mains, comme si tout cela résonnait comme une belle mélodie. Comme le tintement d'une clochette. Elle voulait savoir ce que j'avais ressenti, à cet instant si magique et inoubliable. Si j'avais aimé ce doux baiser passionnée. Si j'avais répondu à son appel, que je lui avais cédé. Si je lui avais avoué mes sentiments, qu'un nouvel amour était né. Mais, que lui arrivait-il ? Aurait-elle oublié que j'avais Avery, dans ma vie ? Que j'allais, bientôt, devenir sa femme ? A croire qu'il ne représentait rien de plus, qu'il n'était que de passage. A se demander si, selon cette dernière, mon petit Rick était mon âme soeur. Le véritable amour de ma vie... Avait-elle, seulement, perdu la tête ? C'est ce que je me portais à croire, en tout cas... Et, alors, que je tentais d'esquiver le sujet. Que je sentais la colère monter en moi, peu à peu. Qu'elle s'insufflait en moi, comme une décharge électrique. Comme le venin d'un serpent, qui coule, inlassablement, dans mes veines, je m'excusais auprès d'elle. M'éclipser, peu à peu, pour me retrouver seule. Pour tenter de tout faire sortir. De me calmer, de reprendre mes esprits. En vain... Comment l'avait-elle sût ? Qui lui avait révélé ce secret, que je tentais, désespérément, d'enfouir ? Eric ? Je ne voyais que lui. Il n'y avait eu que nous deux, qui étions à l'origine, de cet incident. Qui détenions la clef de ce mystère, qui, aujourd'hui, allait se répandre comme une traînée de poudre... Je l'aurais maudit. Si je n'avais cherché à lui causer du tort, à le faire souffrir, en ce moment même, j'avais juste envie de me jeter sur lui et le ruer de coups. Mais, enfin, pour qui il se prenait ? Qu'avait-il, à la fin ? Ça l'amuse de me faire subir tout ça ? C'était pas assez suffisant, pour lui ? Avait-il, réellement, besoin, de rajouter une couche ? Dans tous les cas, cela sonnait comme une évidence, pour moi : mon petit prince ne tenait vraiment pas à sa vie. Il venait de me trahir. Il avait vendu la mèche. Et, si j'avais joué la morte, jusqu'à présent. Que j'avais tout fait, pour l'éviter, désormais, j'étais bien décidée à le retrouver. Le confronter, une bonne fois pour toutes. Il allait entendre parler du pays, je vous le dis! Ce secret, son baiser, j'allais les lui faire ravaler, immédiatement, croyez-moi! Je longeais, dont, les couloirs, d'un pas rapide. Me faufilant, comme une petite souris, en toute discrétion, à la recherche de mon traitre de meilleur ami. Nous allions louper, sécher un cours ? Et, bien tant pis! Il n'avait pas à me provoquer, à me faire réagir de la sorte. Le diable, il l'avait tenter, chercher. Et, maintenant, il sortait de sa boite... Je contournais à droite, scrutant chaque recoin. Cherchant, comme une furie, avec des flammes dans les yeux, le bel apollon. Et, soudain, je le vis, au loin. Traînant les pieds. Voulant, certainement, atteindre sa prochaine salle, où son cours débuterait. Je marchais, dont, d'un pas pressant. Me moquant du fait s'il pourrait m'entendre ou non. Me voir énervée ou pas. Me préparant, mentalement, qu'il allait m'en vouloir, de le brusquer. De tomber sur lui, de la sorte. Tant pis, il m'avait chercher, et je me moquais, royalement, des conséquences. Il m'avait blessée, et je comptais bien en faire autant! Je le rejoignais, après quelques minutes durant, sans trop de difficultés. Le prenant, fermement, par le bras, afin que ce dernier ne puisse tenter quoi que ce soit. Me filer, entre mes doigts. J'ouvrais, alors, une porte, au hasard, avant même de remarquer, qu'il s'agissait de la salle de repos, destinés aux élèves, mais qui était plongée, dans la pénombre. Ça ne pouvait tomber mieux. Au moins, personne ne viendrait nous déranger. Du moins... Jusqu'à la pause repas. Je retirais, dont, ma main de son emprise. Le laissant entrer. Lui emboîtant le pas, à mon tour, avant de refermais, délicatement, la porte, derrière moi... Dans le doute, qu'on ne puisse nous trouver, nous griller... Et, me retourner, pour faire face à mon petit prince, qui avait l'air stupéfait de me voir. Je voyais ses iris s'agrandir. Se changeant presque en secoupes. Comme s'il venait de croiser un revenant, alors que je lui barrais le passage. Juste dans le cas, où il tenterait de fuir... Je m'approchais de quelques pas, tout en prenant soin de garder mes distances. Et, le toisais, furieusement. Je voulais patienter, quelques instants, cependant, afin de pouvoir me poser. Retrouver un semblant de raison. De quoi me raccrocher, mais, il fallait l'admettre, j'avais bien du mal à me contenir... « A quoi tu joues, exactement ? » Demandais-je, après un moment, d'un ton cassant, tout en croisant les bras. Et, plus le temps défilait, sous nos orbes ténébreuses. S'écouler, comme un sablier, plus je sentais la haine monter, s'immiscer, en moi. Je grinçais, une nouvelle fois, des dents, me rapprochant, davantage, du beau jeune homme. Me mettant en alerte, en cas de nécessiter. N'abaissant ma garde, alors, que tout un tas de questions, se bousculaient. M'embrouillant l'esprit... L'avait-il fait exprès, dans l'attente même, de me faire réagir. De me faire sortir de mes gongs ? Dans l'espoir, que je lui adresse, finalement, la parole ? L'avait-il révéler à beaucoup de personnes ? Et, à qui ? Pourquoi avoir fait cela, alors, que ça pouvait nous mettre, tout deux, en périls ? A moins que ce dernier s'était exécuté, en songeant que mon fiancé m'en voudrait, me quitterait ? J'ignorais quelles étaient ses motivations. Je ne pouvais être, éternellement, dans sa tête. Sur ce terrain, je ne le connaissais guère. Il m'était totalement inconnu. Je n'avais jamais vu autre, que sa gentillesse, sa douceur, sa générosité. Sa sensibilité apparente, alors qu'actuellement, je doutais. De lui, de tout. Je ne voyais l'image, que d'un être, qui avait trahi ma confiance, notre amitié, et dont l'humeur ne pouvait être que malfaisant et acariâtre, à mon égard. Peut-être que j'avais tort. Peut-être que je voyais le mal partout. Là, où il n'y en avait point exactement, mais... Pouvait-on me blâmer de me construire un rempart, pour me protéger ? « Tu l'as dit à qui ? Il y en a beaucoup ? Je... Je ne te comprends pas... A quoi ça t'avance de faire tout ça ? » Le harcelais-je de questions, alors que l'effroi s'emparer de moi, cette fois. Me faisant zigzaguer dans tous les sens. Levant les bras en l'air, telle une possédée. Pourvu que j'avais tort. Pourvu qu'il n'est rien fait tout ceci. Pourvu que ça soit juste un malentendu. J'étais prête à croire n'importe quoi. M'imaginer que mon petit prince charmant avait, malencontreusement, lâcher le morceau. Sans vraiment le vouloir, et que son interlocuteur s'est fait une joie de le divulguer, à quelque personne, déjà. J'étais prête à m'imaginer, qu'on nous est vu, ce soir-là. Qu'il y avait un témoin, dans notre scène. Et oui... Peut-être étais-je devenue, un brin paranoïaque, mais, je tentais, encore, de me convaincre qu'Eric était toujours le même, au fond. Qu'il était toujours celui que j'aimais tant. Celui, qui avait toujours été mon meilleur ami d'enfance. Le seul et l'unique, qui était cher, à mon coeur. Je tentais toujours, de conserver une belle image de lui. De ce qu'il est, en dépit de tous ces événements, qui s'étaient enchaînés, étaient tombés, comme des dominos. Aussi fou, que cela puisse être. J'avais du mal à croire, qu'il avait pu changer, en un rien de temps. Qu'il pouvait y avoir un côté sombre, chez mon petit Rick.


Dernière édition par Admin le Ven 27 Déc - 1:00, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Topics d'Eric sur My Lips On Your Lips.   Topics d'Eric sur My Lips On Your Lips. EmptyJeu 26 Déc - 19:01

CHAPTER XI - SAUVE-MOI.
« JAMAIS IL N'AVAIT EU LE COURAGE DE LUI AVOUER SON AMOUR. CERTAINS JOURS, IL PENSAIT QU'ELLE ETAIT AMOUREUSE DE LUI, MAIS COMMENT EN ETRE CERTAIN ? SURTOUT, IL NE SE SENTAIT PAS DE TAILLE A SUPPORTER UN REFUS. IL L'AIMAIT TROP POUR CA. »





le dernier paragraphe, qu'il faudra afficher, à la fin du sujet :
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MessageSujet: Re: Topics d'Eric sur My Lips On Your Lips.   Topics d'Eric sur My Lips On Your Lips. EmptyMer 1 Jan - 23:38

    Le fil rouge du changement. Certains disent qu'on ne peut jamais savoir à quel moment notre vie va basculer... On prépare le dîner, on rentre à la maison, après une longue journée. On déguste un verre de vin, on se morfond sur ses douleurs et ses problèmes... Et, tout à coup, lorsqu'on s'y attend le moins, la nouvelle arrive... Oui, certains évènements changent, définitivement, notre vie. Mais, pas toujours de la manière, que l'on espérait... Le changement, il faut juste l'affronter, passer l'obstacle. Foncer tête baissée. Il faut lui en savoir gré, car de toute évidence, nous ne pouvons faire autrement. Le fil rouge du changement... Quoi de plus fastidieux que d'être confronter à cela ? Beaucoup songe, que, se tourner vers l'avenir, c'est ce qu'il y a de mieux. C'est la réponse à leurs attentes, à leurs prières. Comme si tout ceci s'annonçait, comme un appel, une nouvelle ère. Comme si cette seconde chance leur était offerte. Comme s'ils pouvaient renaître, à tout moment, de leur cendre. Tel un phoenix. Mais, pour d'autres, le fruit de leur dur labeur. Leurs relations, qu'ils pensaient forte, solide. Leurs rêves, leurs espoirs les plus fous, restent dans l'ombre. Inassouvi. Leur ballon noir les rattaches à leurs sombres et tristes pensées. Et puis... Comment faire. Comment rester fort et serein, lors que notre monde, notre existence tout entière s'écroule. Se brise, se fracasse, sous les bruissements d'une épave, sombrant dans les eaux troubles. Dans l'abysse infernale ? Comment faire, pour remonter la pente, pour reprendre courage, alors que l'on est convaincu, que nos prochains efforts, resteront vains et sans attaches ? Aussi incommensurables, immenses, prodigieux seront-ils. Comment ne point perdre toute confiance de sois, tout courage, alors que l'on sait, parfaitement, que la chute sera d'autant plus fatale. Plus houleuse qu'elle ne l'est, déjà ? Et, si tout ce que nous avons construit. Et si, tout ce que l'on croyait, aussi dur comme fer, étaient destinés à se détruire, en mille et un éclat ? Sous une pluie torrentielle d'étoiles. Une poudre de diamants ? Et si, cela ne présage que la fin, d'un songe, qui ne paraitra guère, à voir la lumière du jour ? Et si, nous étions destinés à glisser, continuellement, dans ce puits, qui n'a ni commencement, ni fin ? Qui nous afflige de douleurs lancinantes. Qui nous perforent le coeur, de ses piques de glace, jusqu'à-ce que l'on cesse de lutter, de se battre ? En ces temps de malheurs, je persistais à croire, en dépit de toutes choses, que, tout ce que je touchais, s'effondrer, tel un château de cartes. Se dérober sous mes pas... Je pensais que j'étais en train de nager. De rejoindre la rive, alors qu'en réalité, la situation en était tout autre. Je sombrais, sans vraiment m'en apercevoir. Et, tout ce qui n'aurait jamais dû être oublié, me furent perdu, à jamais. Tous ces souvenirs, ces éclats de rire. Toutes ces promesses solennelles, ces poignées de mains. Toutes ces belles et tendres étreintes, qui m'avaient paru chastes. Tous ces bisous magiques, que j'aimais tant recevoir. Tous ces mots... Tout n'était que poussière, désormais... Eric m'avait poussé, dans ce trou noir et béant. Sans que je ne puisse m'y préparer, réellement. Totalement. Il avait lâché, sans crier gare, ma main, qui soutenait la sienne, qui avait été liée, à travers les méandres de l'oubli. A travers ces petits grains de poussières, de sable, qui marque notre vie. Notre temps. Je m'étais fourvoyé, durant toutes ces années. J'avais été aveuglée, au demeurant. Et, je détestais cela... Je le haïssais, de m'avoir fait ça. De m'avoir mis, dans une telle situation, pour le moins étroite et inconfortable. Moi, qui n'avait voulu que lui faire plaisir, le protéger de tout. Contre vents et marrés. Il était le seul, sur qui je n'avais jamais sût compter. Le seul qui était digne de confiance. Quand tout aller de travers, il avait été là. J'avais pu poser ma tête sur son épaule, et tout lui confier. Mes peurs, mes angoisses. Mes secrets. Mes pensées les plus sincères, les plus intimes. Je l'avais mis sur un piédestal. Je l'avais complimenter, mis d'autant plus en valeur, qu'il ne l'était déjà. Il était ma lumière, dans mon océan de ténèbres. Mon essentiel, mon petit prince. Mon existence, tout entière ne se résumait qu'à lui. Il ne tourne qu'autour du bel apollon. Il était mon pilier, mon oxygène. Une vie sans lui, ne méritait d'être vécu. Il était la meilleure partie de moi-même. Et ça, je l'ai toujours dit, toujours pensée. Et, ce dernier le savait, mieux que quiconque... Notre histoire. Notre vécu, notre amitié. Nous deux, ça a toujours été écrit, proscrit, dans les étoiles. Cela n'avait jamais changé. Jamais pris, une autre tournure. Je pensais, sans nul doute, que ça resterait ainsi, quoi qu'il arrive. Que le beau brun resterait, à jamais, mon meilleur ami d'enfance. Mon frère, mon confident. Qu'il resterait mon petit prince, quoi qu'il puisse se passer. Que jamais, notre amitié ne serait brisée, entachée, par quiconque, oserait se braver entre nous. Et, encore moins, par un fort sentiment de légèreté, de réconfort. Un sentiment si puissant, qui dépasse, toujours, l'entendement. Balaye tous sens, toute raison, d'un simple revers de main. Quelle idiote, hypocrite, je pouvais être. Qu'elle naïve... J'avais été si abruptement, habilement bernée. Moi, qui était si heureuse et en sécurité, dans ma petite bulle, aux couleurs chatoyantes. Ne me doutant de ce qui pouvait se tramer derrière ces doux sourires, ces rires cristallin... Il venait de me l'éclater, à l'aide d'une aiguille argentée. Me faisant redescendre de mon petit flocon de nuage, pour le moins duveteux. Me faisant comprendre que la vie ne tient qu'à un simple et malheureux petit fil de soie. La réalité était dure, beaucoup plus houleuse qu'elle ne puisse montrer, qu'à la lueur du jour. Aux premiers rayons d'un soleil éclatant. Elle était trop lourde à encaisser. Elle se métarielisait, en une traînée de poudre noir et ne faisait que m'enterrer, vivante, six pieds sous terre. J'étais déchue, privée de ce monde idéal, de ce bonheur simple et imparfait, selon le bon vouloir du beau jeune homme. Il avait pris mon coeur, sans crier gare, et me l'avait mis au supplice, sans le moindre scrupule, sans le moindre état d'âme. Et, plus je tentais de lutter contre lui. Contre ces sentiments, qu'il me portait, à bien des égards, plus la raison me fuyait. Virevoltant. S'envolant, tel un mouchoir au vent. Emporter, par les brises froides et incertaines. J'étais à sa merci. Prisonnière de mes propres tourments. Esclave de son amour, son désir brulant, qui lui avait toujours été interdit. L'Eric que je connaissais, que j'avais tant aimé, par le passé, avait disparu. Emporter dans cette spirale grisonnante, pour toujours et à jamais. Je l'avais perdu... Non pas, parce qu'il était mort, mais, parce que ses qualités, que j'adorais, étaient bel et bien mortes. Peut-être, que les miennes l'étaient, également, qui sait ? Peut-être, que mon petit Rick me détestait tout autant ? Après tout... J'avais été, un tant soit peu, trop douce. Toujours à l'écoute. Trop proche de lui. Oui, c'est vrai... Mais, je n'avais jamais cherché à lui tourner autour. A lui déclarer ma flamme. Quand bien même, mes sentiments étaient fort pour lui, je n'avais jamais donné le moindre signe. Rien, qui puisse lui montrer, qu'il pouvait me voler un baiser, de la sorte. Je n'avais guère cherché, non plus, à lui causer le moindre mal. La moindre souffrance. Je ne m'étais jamais moquée de lui, au demeurant. Ni avant, ni maintenant. Ni après. Mes intentions, avaient toujours été fort louables, à son égard. Certes, je l'admets, je n'ai point toujours été sincère. Parfaite. Je l'avoue, clairement, j'avais été verte de jalousie, quand d'autres filles l'approchaient. En particulier Aileen. Mais, croyez-moi, si j'avais, réellement, voulu dévoiler, montrer, sans ambages, mes sentiments. Si j'avais souhaitée devenir la clef de ses malheurs, je lui aurais fait comprendre, d'une manière ou d'une autre. Je ne me serais fait prier, pour le lui montrer, dans le temps qui m'avait été imparti. Et, voilà le résultat... Je constatais, à quel point, que, le seul être au monde, qui pouvait me consoler. Me combler de bonheur, était, à juste titre, celui qui me faisait mal. En ces temps froids et lugubres, qui ne présage que la fin. La tristesse, l'angoisse. La mort.

    Ainsi, nous nous retrouvions dans cette situation. Ainsi, je l'avais pris, fermement, par le bras. Sans lui faire mal, toutefois, avant même de l'entraîner dans une pièce sombre : la salle de repos. Je venais de le lâcher, sans crier gare. Le laissant dans l'arène. Notre arène, qui n'attendait, que patiemment, qu'on se batte, qu'on se confronte, enfin, tel des gladiateurs. Laissant ses cahiers de cours, jongeaient sur le sol. Dans le couloir. J'aurais, un tant soit peu, était tenter de les lui prendre. De les lui redonner, repasser, en mains propres, mais j'étais effrayée à l'idée que le beau jeune homme me glisse, du bout de mes doigts. Qu'il décide de me fuir, comme j'en avais fait de même, à son égard, depuis de nombreux jours, déjà... Mon intention, n'avait point été de l'oublier. De le jeter, dans le fin fond des oubliettes. Tout au contraire. J'avais été tenter de venir à son encontre, de venir à sa hauteur. Sans nul doute, que j'avais été enclin à lui présenter mes plus plates excuses, à m'agenouiller. Le supplier de me pardonner, de mon écart de conduite, en espérant qu'il ne m'en tienne trop rigueur. Oui, je voulais, réellement, que tout s'arrange entre nous. Que tout redevienne, comme avant. Je ne voulais plus être séparé de lui, de la sorte. De cette façon. J'avais la vague impression, qu'on venait de me l'arracher, de mes entrailles. Tout n'était que ténèbres et désillusions, sans mon petit prince. Oui, j'avais tant rêvé de tout cela. Je voulais me blottir dans ses bras, qui me réconfortait. Qui m'aidait à tenir bon, courage. Qui me faisait sentir vivante. Me faisait voir la vie sous un autre angle. Sous un jour meilleur. Je voulais l'entourer de cette bulle protectrice. De cette joute lasse, qui nous avait coupé de tout. De ce monde, qui n'est que tristesse et désespoir. Qui n'est que souffrance et à l'agonie, de cette chimère, qui nous est, dès lors, inconnue. Mais, tout au fond de moi, j'avais senti la colère s'insuffler, se répandre dans mes veines, comme le venin d'un serpent. Je savais, que, si j'étais venu lui rendre visite. Que j'avais cherché à le voir, beaucoup plus tôt que prévu, je me serais jeté sur lui, pour le ruer de coup. Pour lui faire payer cet affront. Et, je n'avais souhaité, d'aucune façon que cela soit, d'envenimer, davantage, la situation. Je ne voulais lui causer une quelconque peine. Un néfaste désarroi, qui viendrait nous habiter, nous hanter, durant tout ce temps. Durant toutes ces années de bonheurs, qui n'avaient été, que des plus douces et des plus belles. Je voulais que tout s'arrête. Qu'on cesse ce combat. Je voulais le retrouver, comme autrefois. Je souhaitais qu'on redevienne les meilleurs amis du monde. Les meilleurs amis d'enfance, que rien ni personne n'avait pu entraver, ni séparer. Mais... Comment reprendre le cours de son ancienne vie ? Comment continuer, lorsque, dans son coeur, on commence à comprendre qu'on ne peut plus retourner en arrière ? Il y a des choses que le temps ne peut cicatriser. Des blessures si profondes, qu'elles se sont emparées de vous, à tout jamais... Il me manquait, oui. Terriblement, même. Et, ce n'est point seulement par vague. C'est constant. Tout le temps. Mais, je savais, parfaitement, que rien ne pourrait s'arranger. Que nous aurions, toujours, un oeil différent. Se portant l'un sur l'autre, désormais. Si nous devions retrouver ces temps de paix. Reconstruire notre monde, probablement, que, le bel apollon souffrirait davantage. Qu'il espérerait. Attendrait, sagement, dans mon ombre, que je me jette dans ses bras. Que je lui déclare, enfin, mon amour. Alors, que, de mon côté, j'appréhenderais l'idée, que ce dernier tente quoi que ce soit. De me voler, une seconde fois, un doux baiser, cependant, que, je tenterais, vainement, d'avancer. De fonder une famille, avec Avery, qui sait ? Et, je détestais tout ceci. Tout ce qu'on s'inflige. Je voulais le laisser tranquille, oui. Le voir heureux, épanoui. Comblé comme jamais, mais le beau brun venait d'avancer son pion, une nouvelle fois. Il venait de me trahir, en avouant. En révélant, à son ex petite amie, ce qui venait de se produire, dernièrement. Comme si cela n'était guère assez suffisant, déjà. Comme si nous avions, réellement, besoin de tout ça. Et, je ne pouvais, décidément, point, rester de glace. De marbre. Fermer les yeux sur cet incident, en sachant, pertinemment, qu'on ne nous laisserait plus tranquille, une seule minute. Un seul petit instant, désormais... C'est pour cette unique raison, que je devais me retrouver face à lui. Comme au temps jadis. Qu'on devait régler, tout ceci, entre nous. Et, rien que nous deux. Nous nous devions, mutuellement, des explications. Des raisons, pour le moins, évidente, pour soulager notre coeur, notre conscience. Ou, tout au contraire, de les voir se ternir et imploser, de leurs couleurs écarlates. De leurs voiles carmins, se répandre, à jamais, dans l'air. L'atmosphère, dans une odeur de souffre. Putride. Comme un mouchoir s'envolant, dans le vent. J'avais attendu, cependant. Le temps de quelques instants, durant, pour tenter de conserver mon calme apparent. Essayant, vainement, de me raccrocher à un semblant de raison. De ne point me laisser aveugler, par cette haine, pour le moins, latente. Laissant ces mots, silencieux, en suspend. Où ils flottaient d'un air menaçant. Malencontreusement, je ne pus me retenir davantage. Je venais de briser la glace. D'adresser la parole, à mon cher et doux petit Rick, qui me toisait avec ahurissement, durant le temps de quelques minutes. Cependant, je le vis reprendre ses esprits, rapidement. Redescendre sur terre, avant même de voir un sourire narquois, peindre ses lèvres, si douces et pulpeuses. Je fronçais, dont, les sourcils, dans un semblant d'incompréhension. Me préparant à lui demander ce qui pouvait déclencher cette expression, qu'arborait les fins traits de son visage et, qui me semblait, pour le moins, déplacer. Lorsque, tout à coup, un éclat de rire s'en échappa, brutalement, me donnant des frissons, qui parcouraient mon corps. Mon échine. Je grinçais, alors, les dents, d'amertume, ne revenant guère de ce spectacle, qui se dressait devant moi. Ainsi dont, ça l'amusait ? Prenait-il un malin plaisir à me retourner le couteau dans la plaie ? A jouer, de la sorte, de mes sentiments ? J'aurais voulu lui cracher au visage. Lui balancer tout un tas de jurons, de paroles, pour le moins acerbes, afin de le réduire au silence, à tout jamais. J'étais à deux doigts de me jeter sur lui, pour le ruer de coups. Lui faire comprendre, que ce n'était qu'un imbécile, qui riait à gorge déployée. Qui souriait, tel un idiot balafré, mais, que cet amusement, si soudain, ne pouvait durer éternellement. Il s'enfonçait davantage. Il me cherchais, me provoquais. Et, si j'avais cherché à rester aussi inerte, qu'un poisson vidé. Aussi raide et droite, qu'un piquet. Si son but était de m'atteindre, alors, je devais l'admettre, il avait réussi. J'étais contrariée, décontenancée. Déroutée et blessée, par son excès de colère. Si bien, que je ne savais plus, que faire, pour l'arrêter. Peut-être, que je devais m'en approcher et le gifler, pour le remettre sur les rails. Dans le droit chemin. Mais, je ne pouvais me résoudre à lui causer un quelconque mal. A m'amuser avec lui, comme lui faisait de même, à mon égard, depuis ce sombre instant. J'avais beau vouloir le haïr, de se comporter ainsi, avec moi. Et, pourtant, je n'en avais la force nécessaire de le lui montrer. Car, dans le fond, je tenais trop à lui. Eric allait causer ma perte, je le savais... C'est officiel... Tout ce que j'avais aimé, chez ce dernier, par le passé, était mort. Il avait basculé, trépassé. Il avait pris un chemin, par lequel, je ne pouvais le suivre. Je l'aurais maudit, jusqu'à la fin de mes jours. Jusqu'à mon dernier souffle de vie... « Mais, de quoi tu parles ? J'ai dit quoi, à qui, exactement ? Ce qui c'était passé entre nous deux ou ce que tu m'as fait vivre pendant des années, espérant que je finisse par faire le premier pas ? » Me rétorqua-t'il, finalement, d'une voix qui se voulait froide et cassante. M'assommant de ces derniers mots... Ce n'était guère possible... Il se moquait de moi... Que lui avais-je bien dit ? Que lui avais-je fais subir, pour qu'il se décide à se jeter à l'eau. A m'embrasser ? Lui avais-je, seulement, fait comprendre qu'il pouvait se permettre ce genre de choses, alors que j'étais heureuse en ménage ? Foutaise, jamais je n'avais osé lui faire ça! Je ne lui avais rien montré du tout. Je n'avais donné aucun signe. Il faisait, décidément, erreur, sur toute la ligne. Si le beau jeune homme, songeait qu'être aussi proche de lui. De le soutenir, durant tout ce temps, était une raison pour tout foutre en l'air. De tout jeter et éclater en un million d'éclats, c'est qu'il me connaissait mal. Très mal, même... Je le vis, alors, se calmer, peu à peu. Reprenant son souffle, cependant, que ses bras se croiser, sur sa poitrine, le temps d'une seconde. Bien, qu'il n'avait l'air à l'aise, dans ses mouvements... Je m'apprêtais à lui répondre, du tac au tac, mais, ce dernier me devança, bien rapidement... « Je crois que t'as vraiment rien compris, de ce qui se passait, présentement, n'est-ce pas ? Depuis des années, tu me tournes autour, tu me fais des avances, et ensuite, JE suis le coupable ? Tu ne comprends pas quoi, au juste, Swan ? Que tu t'amuses à m'allumer, depuis des années, et, que tout ce que j'ai essayé de te faire comprendre, était que je ressentais la mê... Laisse tomber, veux-tu ? » Mes yeux s'écarquillèrent, alors. Se changeant presque en secoupes, cependant que mes poings se contractèrent, à l'entente de ses quelques paroles, pour le moins, désobligeantes. Ca, c'était la meilleure... Ainsi dont, il pensait, que durant tout ce temps, j'avais cherché, uniquement, à le séduire. A l'allumer ? Pourquoi diable aurais-je fais une chose pareille, alors que j'étais en couple, depuis maintes années ? Qu'est-ce qui pouvait lui certifier que c'était cela ? Il se méprenait, totalement. Irrévocablement. J'étais déçue, désappointée, par son manque de tact. Cependant, cela ne m'empêcha, point, d'échapper un petit rire, pour le moins ironique, de mes lèvres légèrement rosées. Secouant vivement la tête, pour lui faire comprendre mon désaccord. Bien, que j'étais blessée, par un tel outrage. « Que je laisse tomber ? Tu te moques de moi, Kaplan ? » Je repris, dont, mon sérieux, ainsi que mon souffle, avant de le toiser, avec une certaine indignation. « Si tu crois, que, c'est parce que, j'ai toujours été proche de toi. Que j'ai toujours cherché à te protéger. Que, durant tout ce temps, je rendais tes bisous magiques. Que je me blottissais davantage, dans tes bras, lorsque tu me les ouvraient, alors, c'est toi, qui n'a rien compris... T'aies-je, seulement, donner un signe ? Une raison, qui te permettait de croire, qu'il y avait quelque chose, de beaucoup plus fort. Plus réel, encore, que notre amitié ? As-tu été si... Sourd, si aveugle, au point de croire, que, je te faisais du rentre-dedans. Que je te tournais autour, alors que tu étais avec Aileen ? Alors, que je suis fiancée ? Mais, tu rêves, mon pauvre ami! » D'accord, c'était méchant et cruel de ma part. Oui, j'avais parfaitement conscience que mon petit prince allait avoir mal. Terriblement, même. Mais, il venait de me chercher, après tout! Et, puis... Tout ce que je venais de formuler était véridique. Du moins... J'essayais de lui faire comprendre que c'était sans espoir. Je tentais d'être convaincante, de tout lui mettre sur le dos. Il me semblait plus facile, de me faire détester, par le bel apollon, que de lui avouer, lui montrer, sans ambages. Sans le moindre détour, mes sentiments. Nous ne devions point céder à la tentation. Il méritait mieux que ça. Bien plus que moi. Je ne saurais le rendre heureux. Je n'étais pas douée, pour ce genre de choses - à l'exception de mon fiancé, naturellement. Mon cher et tendre Rick finirait par se lasser, bien vite, de ma petite personne. Je le savais. Je ne saurais répondre à ses attentes, à ses prières. A quoi bon se bercer d'illusions, lorsque, tout espoir est vain ? Ce n'était qu'une ombre, une simple pensée, que celui-ci croyait aimé. Je n'étais point faite pour lui... Si je lui accordais la moindre petite chance, le moindre espoir. Si je lui cédais. Tomber dans ses bras, il finirait par le regretter, à même, le lendemain. Je lui semblerais dure et intransigeante. Et, si ce n'était pas lui, qui me briser le coeur, tôt ou tard, ça serait moi. Et, je n'avais guère envie de tout cela. Je n'étais vraiment pas douée, question sentiment... J'avais eu bien du mal à admettre mon amour, envers Avery. Si ce n'est le fait, qu'il m'avait fallu une année, entière, pour m'autoriser à lui révéler la vérité. De mettre mes peurs entre parenthèses, tout en prenant le risque d'être heureuse, avec lui. J'étais, dont, sûre et certaine que mon petit prince ne voudrait guère de moi. Je suis une jeune femme beaucoup trop complexe, pour ce dernier. Et, je voulais, seulement, ce qu'il y avait de mieux. De meilleur, pour lui. Rien de plus, rien de moins. Et, j'étais bien décidée à le lui faire comprendre. A ce que son côté borné, ne prenne le dessus... « Ecoutes, je suis sincèrement navrée, pour tout ça. Je n'avais pas l'intention de te blesser, de quelque manière que cela soit. Ni, de te leurrer de faux espoirs. Je m'en veux, vraiment, si tu savais. Je... Il ne se passe pas un seul jour, un seul instant, sans que je regrette ce que je t'ai fais endurer, et ce que je continue de te faire. Je déteste ce que je suis devenue. Ca me ronge tellement. Mais... Je ne peux pas... Quand bien même, ça serait vrai. Si c'était réel... Que j'avais voulu t'allumer, ça serait perdu d'avance... Je ne suis même pas certaine que tu ressentes quoi que ce soit. Que ça soit réciproque. Ou alors, tu finirais par le regretter, par te lasser de moi. Je... » Mes paroles s'évanouirent, alors. Je me réduisais au silence, le temps de quelques longues minutes. Soufflant un bon coup, avant même de me risquer à m'approcher d'Eric. Je baissais la tête, cependant, que je lui pris la main, délicatement. Portant mon regard dessus, pour mieux me concentrer. Afin de prendre mon courage à deux mains, car... Le plus dur était à venir. Il allait m'en vouloir, j'en avais conscience... Mes mots, allaient, sans nul doute, marquer un tournant décisif. Et, probablement, que mes propres spectres, mes erreurs passées, allaient me hanter. Me ronger de l'intérieur. Que, je ne m'en voudrais, que trop, de laisser glisser, du bout de doigts fins, une telle perle comme lui, mais... Je ne pouvais faire autrement... A moins que... Et, si mon ex meilleur ami d'enfance découvrait la faille ? Et, si cela allait lui mettre la puce à l'oreille. Qu'il me demande, pourquoi diantre, je ne l'avais repoussé, quand il m'avait volé ce doux baiser ? Pourquoi diable, n'avais-je pas sût lui dire non, tant que j'en avais eu l'occasion ? Dans tous les cas, je me retrouverais dans une position, encore plus instable. Dans une position encore plus étroite, car... Premièrement, je lui aurais menti. J'aurais renié mes sentiments. Mis un voile carmin, sur mes iris bleutées. Et, deuxièmement, mes actes. Nos actes, auront, probablement, des effets dévastateurs. Des répercutions, que nul ne pouvait se douter. S'imaginer un seul instant. Et, je ne pouvais me permettre cela. Je ne le voulais point. « Il faut l'avouer... Ce serait... Ce serait une très belle histoire. Je quitterai Avery, pour te choisir. On serait follement amoureux. On vivrait un véritable conte de fée. Oui, vraiment... Une très belle histoire, très romantique. Surtout que, tu me fais rire, que tu as un sens de l'humour irréprochable. Tu es gentil, attachant. Adorable, à l'écoute. Attentionné, intelligent. Agréable à regarder... Je mentirais, certainement, si je te disais, que, ça ne m'a jamais traversé l'esprit... Que, je n'y ai jamais songé. Mais, s'il y avait quelque chose, je le sentirais... Je... Je ne le sens pas. C'est... Ce n'est pas réel. Ca serait juste une belle histoire. » Lui soufflais-je, d'une petite voix contrite. Presque dans un murmure, alors que je sentais mes yeux s'embuer de larmes, peu à peu. Alors, que je n'osais contempler son doux visage. Me haïssant davantage. Je voulais, simplement, fuir la réalité. Me retrouver loin de lui. Loin de tous ces ennuis. Loin de tous ces sentiments, qui sont à blâmer, pour le restant de nos vies. J'avais la vague impression que le sol allait s'écrouler, se dérober sous mes pas. Sans lui, je n'étais qu'une coquille vide, une poupée de chiffon. Un légume... J'aurais voulu pouvoir lui avouer la vérité, et rien que la vérité. Soulager mon coeur, ma conscience. Alléger mon fardeau, qui n'était que bien trop lourd à porter. Mais, je devais en assumer les conséquences. Sans nul doute, que c'était mieux, ainsi... Le temps semblait se figer, alors. Le temps de quelques instants, alors que, je peinais à reprendre mon souffle. Alors, que je luttais, vainement, contre ces petites gouttes d'eau, pour le moins, salées, qui voulaient perlées, le long de mes joues nacrées, mourir sur le cou, de mon cher et doux petit prince. Cependant, je devais rester forte, j'en avais conscience. Je ne devais, point, encore sombrer. Mon heure n'était encore venue... Car, il restait toujours, le problème de ce secret, qui venait de se répandre, peu à peu, comme une traînée de poudre - une poudre de diamants, qui avaient été brisées, en mille et un éclat, et qui virevoltaient, derrière notre tracée. « Je suis désolé, je ne pensais pas, qu'en me vidant le coeur, à Aileen... Elle aurait été en parler à certaine personne. » M'avoua-t'il, d'une petite voix, qui se voulait plus douce. Plus rassurante. D'autant plus sincère. Celle, qui m'était familière. Je remontais la tête, et toiser le beau brun, d'un air ahurit. Telle une chouette affolée, lâchant, à la volée, sa main. La retirant, comme si elle venait de me brûler. « Aileen ? Tu... L'as raconter à Aileen ? » Répétais-je, comme un perroquet, cependant, que je passais une main sur mon visage. Il était évident et compréhensif, que je n'avais jamais porté cette dernière dans mon coeur. Ce n'était point un scoop. Je pense, que, même, mon petit prince, s'en douter. Du moins, depuis qu'elle était sortie avec ce dernier, j'avais eu, bien du mal, à l'apprécier. A me rapprocher d'elle. Bon nombre de fois, j'avais souhaité me venger d'elle. Lui faire payer cet affront. De prendre ma place. Ca a toujours été mon meilleur ami d'enfance. Mon petit prince. MON Eric... J'avais été aveuglée par la colère, la vengeance. Néanmoins, je m'étais réduit au silence. J'avais fait taire cette douleur lancinante, pour le bien du beau brun. J'avais fourni des efforts incommensurables, pour lui. Parce que, je voulais le voir heureux, faire passer son bonheur avant toute chose. Avant moi. Parce que je lui devais, au moins, ça. C'est depuis ce jour, cet instant, sans nul doute, que j'avais découvert la nature de mes sentiments, envers mon petit Rick. Ils avaient grandi, c'était renforcer, et m'avait causé bien du tort, des tourments. En particulier, quand je l'avais vu se blottir contre lui. Dans ses bras, et l'embrasser passionnément. Langoureusement, jusqu'à-ce qu'ils n'aient plus le moindre souffle de vie... Ainsi, notre amitié, notre vécu avait cessé de retentir. De briller, telle une pluie d'étoiles, cependant que j'étais resté téléspectatrice, devant leur histoire d'amour névrosée et dégoulinante à souhaits. Alors, que je restais en retrait. Dans leur ombre. Aussi désemparée et perdue que j'étais. Comme en ce moment même. Quelle ironie... « C'est... C'est plutôt moi, qui suis désolée, Eric. S'il y a bien quelqu'un à blâmer, ici, c'est bel et bien moi. Je... Je n'aurais pas dû agir comme ça, avec toi. Ca se serait passé autrement, et... » Je me tût, alors. Une nouvelle fois, en secouant les épaules. Lâchant, pour la seconde fois, un soupir, aussi léger qu'une brise... A quoi bon continuer, dans cette voie-là, alors que mon chevalier servant savait, sans nul doute, de quoi cela en résulter ? J'étais la seule et l'unique coupable. J'avais mes torts. Je ne pouvais me démontrer parfaite, dans ce monde, qui n'est que cruauté et défaite. Qui ne fait que broyer les plus faibles, depuis la nuit des temps. J'étais mis en porte à faute. Moi, l'irresponsable. L'ingrate, scélérat, que je suis. Je ne pouvais rien faire d'autre qu'attendre que cela cesse. Attendre que la douleur passe. Dans ce monde étrange, qu'est le nôtre... Nous marchions, tout deux. Nous avons, toujours, été, dans le fil rouge, du changement.
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